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Etats Généraux du Numérique : Dernière ligne droite

Le ministre de la reconversion économique en charge de l’économie numérique, Teva Rohfritsch, tient à souligner la richesse des débats organisés cette semaine dans le cadre des Etats généraux du numérique.


Etats Généraux du Numérique : Dernière ligne droite
La diversité des échanges étaient effectivement au rendez-vous.
Au total, deux ateliers, deux conférences et une table ronde pour le moins passionnés sont venus enrichir les pistes de réflexion d’ores et déjà dégagées au cours des deux premières semaines de rencontres, consacrées au développement du numérique en Polynésie.

S’il est une participation à mentionner, celles des acteurs du monde des entreprises en fait partie.

En effet, après avoir assisté à la conférence animée par l’experte en informatique décisionnelle Ida Carapelle Goossens sur le thème de la « Business Intelligence » (B.I), ils ont été nombreux à apporter leur contribution aux différents rendez-vous des Etats généraux du numérique. En partageant leurs expériences respectives, notamment. De fait, c’est sans aucun tabou que les chefs d’entreprises ont fait part de leurs attentes dans le domaine du numérique. Ils ont également fait connaître les difficultés et freins rencontrés dans leurs activités quotidiennes.

Le professeur des écoles Mlle Rainui Galenon et le Directeur du Centre de Recherches Insulaires et Observatoire de l'Environnement (CRIOBE) M. Serge Planes ont animé un atelier consacré au « renforcement de la compétitivité des TPE - PME polynésiennes par le numérique ». Les chefs d’entreprises polynésiennes ont répondu une nouvelle fois présents. Ils ont alors reconnu l’existence d’un besoin commun à tous les professionnels, celui de faire les bons choix dans le domaine du numérique. Pour y arriver, s’inspirer des outils qui existent et qui ont déjà fait leurs preuves (en métropole et ailleurs), tout simplement.
Globalement, ils se sont accordés sur plusieurs pistes de réflexions dont l’amélioration du pilotage des entreprises par des outils informatiques centralisés, la nécessité d’une télé-procédure efficace, mais aussi la création d’une signature électronique, du passeport numérique, ou encore le déploiement du réseau cyber-base. Les débats ont donc porté cette semaine sur un grand nombre de questions, y compris les outils et solutions de co-financement proposés aux TPE-PME par la SOFIDEP, dans le domaine du numérique, en complément de l’accompagnement des banques.

Etats Généraux du Numérique : Dernière ligne droite
Mais au-delà des chefs d’entreprises, le grand public s’est également montré assidu aux débats de cette semaine, dont il était bien souvent la cible.
Le consultant indépendant en communication, médias et Internet M. Raphaël Bodard a pour sa part tenté de définir les contours du paysage audiovisuel de demain. Sa présentation consacrée à « l’impact du haut débit sur l’expérience audiovisuelle » a mis l’accent sur le panel de services dont pourront bénéficier les foyers polynésiens, dès la mise en service du câble sous-marin. Autant de services jusqu’alors rendus inaccessibles pour des raisons technologiques. Il s’agit notamment de la télévision par ADSL, l’accès aux programmes en différé (ou programmes « délinéarisés »), la diversification des supports de diffusion télévisuelle (TV, PC, mobile, Portable Media Player, consoles de jeux…) et pourquoi pas la télévision 3D sous réserve d’un débit suffisant.

Le citoyen et consommateur en nouvelles technologies, était incontournable en cette troisième semaine des Etats généraux du numérique. Prioritaire dans la définition des services publics que souhaite développer le territoire, il a fait l’objet d’un atelier passionné sur le thème des « services numériques dans le domaine de l’éducation ». L’accès à une information dématérialisée, à une E-éducation, l’enseignement à distance (par vidéoconférence, soutenance de mémoires par Internet etc,…), un meilleur taux d’équipement en ordinateurs et un débit Internet suffisant à un prix raisonnable, sont autant de doléances qu’ont souhaité dresser les enseignants pour leurs élèves. Johanna Frogier (service de la DEP) de conclure que le numérique dans l’éducation est un outil qui permet « de faire de nos élèves les citoyens de demain et de les doter de toutes les compétences pour ne pas souffrir d’exclusion ».

Une lutte contre « l’exclusion » qui deviendra très prochainement réalité aux dires des opérateurs détenteurs d’une licence qui se sont réunis en fin de semaine pour une seconde « table ronde ». C’est ensemble, au CESC, qu’ils ont travaillé à la définition d’un modèle industriel adapté pour les infrastructures de réseau. Ils se sont concertés sur plusieurs points techniques et juridiques dont la définition d’un « service universel ». Leur volonté commune à celle du Service des Postes et Télécommunications (S.P.T) : offrir une couverture géographique maximale aux habitants de Polynésie française, y compris ceux des archipels éloignés.

C’est encore et toujours dans cette optique de « couverture optimale » que se sont exprimés les représentants de la filiale outre-mer et internationale de Canal +, « Canal overseas », (Marc Werstermann et Blaise Mistler). Tous deux ont affirmé que la télévision numérique pour tous est l’un des défis que Canal overseas est prêt à relever.
« On essaye de proposer une télévision gratuite et une télévision payante de meilleure qualité. Il y a là un équilibre à trouver. (…) On a fait le choix du *VoD et du push VoD pour proposer un service minimum aux habitants des îles éloignées. (…) C’est un vrai virage à prendre. »
(*Video on Demand ou vidéo à la demande).

La politique numérique de demain prend véritablement forme au fil des échanges et débats organisés dans le cadre des Etats généraux du numérique.
La semaine à venir apportera très certainement de nouveaux éléments sur le développement du numérique et des attentes de tous les polynésiens.

Rédigé par Communiqué le Mercredi 16 Juin 2010 à 11:22 | Lu 963 fois